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endurotracks, la 6, ch'uis un fidèle.

Publié le par Taufflards Team

et c'est reparti (à la demande générale de certains lecteurs assidus qui, visiblement, passent des soirées bien mornes en ce joli mois de mai. z'avez qu'ça à faire ?) pour une folle mais intense remontée vers l'ultime voyage (sans Jill Eikenberry ni Laura Leighton. en même temps, ça a l'air d'être bien chiant comme film), vers la délivrance (ça, si vous n'avez toujours pas vu, faut y aller dare-dare, parce que c'est d'la bombe!).

on reprend donc notre chemin vers la dernière spéciale. ultime petite mais intense grimpette qui se fera sur le vélo du début à la fin avec un je-ne-sais-quoi de tentative débile de se (me) prouver que, oui, on peut le faire et que c'est pas cette salope de côte qui n'en finit jamais qui va nous avoir, merde ! on grimpe, donc.

le soleil au sommet des arbres a l'intention de tout brûler, on ne s'y trompe pas. ça commence à cogner sous les casques que bien peu d'entre-nous persistent à garder sur le citron au risque de se voir disqualifiés. personnellement, je m'en contre-secoue le fondement, disqualifié ou dans les dix derniers, quelle différence ? donc, on grimpe (déjà dit), il fait chaud (ça aussi, déjà dit) et on appuie mollement sur les pédales dans cette atmosphère silencieuse où l'on n'entend que les souffles courts et stertoreux de mes compagnons d'échappée, ni beaux, ni belle.

cyril et olive ont pris quelques encablures d'avance, comme d'hab et soudain, l'envie folle me prend de les rattraper, histoire de me finir physiquement. je laisse donc sur place (ouaip, je les ai bien pourris les autres, haha !), seb2, vivi et david et entame une remontée fantastique vers les sommets. j'en profite pour doubler le n°49, pour une fois que c'est pas le contraire, et me cale finalement dans la roue de cyril. il fait chaud (déjà dit, ou pas ?) sous la pinède. on aperçoit en bas, dans la vallée, quelques maisons éparses. on voit même d'ici 2 crânes luisants sous l'effort. plus loin, un hirsute barbu à pédales ahane de souffrance et d'effort mêlés. la touffeur gène la respiration et l'effort devient soudain plus délicat. l'humidité de la veille ressort par petits touches et nous complique la tâche. les tuberculeux et les phtisiques se meurent dans d'atroces souffrances en faisant des grimaces. toujours là pour amuser les copains.

il ne fait pas chaud depuis longtemps, heureusement, qu'est-ce que ça serait si on avait connu une période de sécheresse ? j'ose à peine imaginer le résultat si un incendie se déclarait ici. rien que de penser qu'une simple étincelle suffirait à allumer le feu, j'en jaunis à l'idée.

on poursuit notre périple et bientôt, on se retrouve au départ de la spéciale 6. celle-ci, pas trop technique, c'est d'ailleurs la seule où je n'aurai pas la faiblesse de me rouler tête en avant dans l'humus dans l'unique but de sentir la terre sous mes doigts ou dans les naseaux, très fluide, où les divers obstacles sont largement à ma portée, me permet de m'éclater pour de bon et de prendre beaucoup de plaisir. seul le début me pose souci dans la section où l'on croise le parcours de la dernière liaison. je suis surpris par des concurrents qui s'arrêtent pour me laisser passer mais je ralentis un peu trop et perds du temps (comment ça: "encore" ?).

je reprends le fil de l'histoire, me remets doucettement dans le bain et recommence à prendre mes marques. le foxy vole dans les obstacles. je ne me rends compte de rien. il y a moins de caillasses ici et je ne me fais pas secouer comme précédemment. ça repose les bras et les épaules. je réussis à tenir le rythme, à tel point que david, pour une fois ne me verra pas de la spéciale. faut croire que je progresse, ou qu'il fatigue.

on sort à pleine vitesse des sous bois. sans me poser de questions, je coupe la route, plonge dans le pré tant redouté de certains (il parait qu'il y a des trous...moi, j'en n'ai pas vu). un commissaire me gueule :" par là! par là !". je m'empresse de répondre : "la pampa ?". (ça y est, vous l'avez en tête cette pute de chanson ? c'est pour la journée, tant pis).

cette portion où je devrais prendre de la vitesse, encore plus, oui c'est possible, me voit me bagarrer avec ma tige de selle. cette saleté ne remonte plus (je commence à me demander si cyril n'aurait pas volontairement saboté son vélo de peur que je ne le batte. mouais...) et je suis contraint de faire une bonne partie de ce qui va suivre avec la selle en bas, tout en bas, loin...loin. ça commence à tirer dans les guiboles. j'ai les cuisses qui refusent de pédaler correctement. on dirait même que ça fume. ça m'oblige à ralentir. j’entends quelqu'un qui gueule derrière moi. je me range un peu et le n° 49 me double comme si je n’existais pas, l'ingrat, sans un regard. je prends le temps de réajuster ma tige de selle et relance le bordel. virage à gauche, virage à droite. je sors sur la route. pascal, de l'orga, me gueule dessus comme un beau diable. j'ose espérer qu'il m'encourageait, sinon, t'are ta gueule ! j'ai des crampes, ça y est ! la vache, ça fait mal. mais je continue, je suis courageux (!). j'enquille le plus vite possible le virage à droite sur la route, je relance en essayant de gérer les crampounettes. ça passe. je relance encore, manque de me prendre une barrière métallique et commence mon freinage, anticipant le virage à droite à l'angle où il y a 2 petites marches que je n'avais pas aimées l'an passé. Mazette ! ils ont shunté les marches et pratiqué un passage sur la gauche. du coup, j'ai trop freiné et je passe en mode papy sur cette petite section. encore raté. je relance et j'entends Philippe un autre poursuivant qui me crie: "le freinage, seb ! le freinage ! t'as chié ton freinage !". j'avais remarqué merci Philippe ! nous relançons de concert dans cette petite ligne droite. je lui coupe légèrement la route pour entamer le dernier virage à gauche. je relance encore et à la faveur d'une meilleure trajectoire que la mienne, Philippe me passe sur la ligne, le salaud et sans pitié.

CA Y EST ! c'est terminé !je finis beaucoup plus frais que l'an dernier, où je m'étais écroulé sur le bitume, cherchant mon souffle, en vain. cette année je termine debout. pas fier de moi, mais debout !

c'était encore une fois un parcours magnifique qui nous a été concocté par les singletracks boys. le site se prête parfaitement à la pratique de l'enduro et les pistes proposées en offrent pour tous les goûts. les meilleurs ont vraiment du s'éclater sur ces sentiers. moi qui suis un poireau, j'ai vraiment pris mon pied (d'ailleurs, ne dit_on pas : "un pied de poireau" ?), à ma manière certes, mais je me suis éclaté ! c'est ça qui compte, non ?

à l'année prochaine !

merci de m'avoir lu. c'était un peu long, mais vous savez ce qu'on dit...désolé de vous avoir fait subir ça. heureusement pour vous, il n'y avait que 6 spéciales!

afin de compenser la platitude de ces âneries proférées à la faveur d'un certain désœuvrement quotidien, je propose, en guise de dédommagement, que le premier à me donner les noms des douze personnalités qui se sont glissées subrepticement dans ce récit, se voit offrir par mes soins, son droit d'entrée à la prochaine rando des taufflards qui aura lieu le 7 juin prochain. seul petit souci, il va falloir tout relire !

bonne relecture. vos réponses devront m'être faites en commentaire avant le 5 juin prochain.

merci encore d'avoir pris de votre temps à lire ces inepties. à bientôt. seb

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endurotracks, la 5ème, cool alone (suspens hitchcokien).

Publié le par Taufflards Team

Nous voici donc rendus au départ de la 5é spéciale du jour, ma préférée pour tout avouer. le départ ayant lieu à l'ombre de même que les premières dizaines de mètres, ça m'évite de sécher trop vite et surtout, ça fait que le terrain est bien glissant. on ajoute à cela beaucoup de petits rochers et quelques racines bien traitres et ça donne un cocktail extrêmement rafraichissant à cette heure où en règle générale, on serait plutôt attablé devant un bon petit mojito (ou une tequila sunrise, y a pas de problème).

ça démarre assez calmement niveau pente, faut donc appuyer fort sur les pédales si on veut avancer un peu. comme d'habitude, je me fais secouer le citron, mais comme depuis quelques dizaines de minutes je me sens bien physiquement, je ne ressens pas trop les effets du shaker made in singletracks. je prends même un certain plaisir à me faire remuer la pulpe. ça me rappelle certaines fins de soirée où ça tabassait sévère après quelques verres de trop (ça vous est déjà arrivé de vous retrouver à un contre quinze ? moi, oui. putain, qu'est-ce qu'on lui a mis au mec !). je réussis même, si, si je vous jure, à prendre de la vitesse à des endroits où j'aurais pas cru ça il y a ne serait-ce que 3/4 d'heure. c'est grisant !

je passe relativement rapidement devant David, l'emplâtré du moignon, qui trouve bon de m'encourager en criant : "wahou ! tu me fais plaisir. je t'ai jamais vu rouler aussi vite !". et que croyez-vous qu'il advint ? j'entends, je me déconcentre, je rate le virage, facile le virage, je bute dans une racine (qui veut voyager loin, ménage sa monture) et m'étale à peu près dans la terre de la bruyère ( il y a dans les meilleurs conseils de quoi déplaire), terre qui aujourd'hui reste souple bien qu'elle fut molle hier (les langues ont toujours du venin à répandre).

encore une fois, je me ramasse. sans gravité toutefois, même pour tomber je fais ça à 2 à l'heure, c'est une constance. bradadaou style is on the road again ! je repars donc une énième fois et reprends un bon rythme. le tracé est physique au début sur quelques centaines de mètres, car peu pentu, ce n'est que partie remise, et demande à ce que l'on appuie fort et longtemps. ça use un peu, mais finalement, je me prends au jeu et tente de passer le plus vite possible (attention ! dans la limite de mes moyens...moyens). c'est un superbe toboggan où tout passe naturellement sans forcer son talent. c'est souple, le rythme est bon. j'arrive à ne pas me faire peur et prend de plus en plus confiance, à tel point que je tente des trucs inédits. je saute quelques cassures. ça répond bien et ça passe sans souci. je m’enhardis et tente encore plus de choses. je vais plus vite que jamais. faut dire que le foxy est un super vélo, très sûr, très stable. et en relance, quel pied ! ça répond du tac au tac. c'est vraiment un très bon spad. je saute tout ce qui se présente (bon, faut avouer c'est pas non plus la muraille de Chine qui se présente à nous, mais remis dans le contexte de mes capacités, ça veut dire quelque chose). je vais vraiment vite pour une fois, un p"tit saut ici, une marchounette par là. même pas sentie ! les racines ? quelles racines ? tiens des jeunes spectateurs, m'en vais leur montrer comment qu'ça s'passe un "superman seat grab", nom d'une brouette ! j'accélère encore (si, si, j'vous jure) et hop ! pour le superman, y a pas de problème. là où ça se corse, c'est pour le seat grab. comme je n'avais pas vu que le trou caché par la racine était vraiment gros et profond, la BOS va s'enfouir (la peur sans doute) au plus bas et talonne méchamment à la réception (c'est quoi cette BOS qu'a peur d'un trou ?). du coup, le superman est déclenché mais pour le seat grab, faudra repasser. la récep' se fait façon otarie du marineland, sur le ventre. ça tasse un peu les poumons (ça a fait "bwouff!" en atterrissant) mais je reste assez lucide pour gueuler à la cantonade : "et de 6!". ce qui a pour effet de bien faire marrer les jeunots qui n'avaient sans doute jamais vu ça de leur life (je m'adapte à mon lectorat. on sait jamais si par hasard, certains djeun's venaient à s'égarer ici-même).

bon, les conneries terminées, je repasse aux choses sérieuses, remonte sur le bike, fais environ, pfiou, 20 mètres et Là ! c'est LE truc pour les grands qui se présente à mes pneus ébouriffés. LE toboggan. effectivement, quand on fout les roues là-dedans, le seul truc qui vient à l'esprit c'est "OULALA !" (ndlr: c'est le nom de cette spéciale, comme quoi, l'orga fait pas les choses innocemment!). du coup, ma monture, effrayée, refuse l'obstacle et me fout par terre (7). mais je suis content, je viens de rattraper seb2 qui visiblement faisait un arrêt au stand. derrière moi arrive David, dans un fracas poussiéreux et chaotique et manque de s'étaler aussi. sur le côté, un membre de l'orga fait remarquer à l'entour qu'il doit y avoir une réunion des Taufflards aujourd'hui, ce qui nous fait bien marrer je l'avoue.

on entend alors approcher, le numéro 49, qui passe dans cette descente à une allure folle, comme si on était sur du plat. c'est impressionnant et beau à voir. on pratique pas le même sport c'est certain. de concert, avec mes collègues on décide de finir à pied cette portion. on fera du vélo demain.

la fin de la spéciale est beaucoup moins pentue, ça remonte même un peu et par 2 fois, et seb2 en profite pour me faire un block-pass des familles, alors qu'il était à la rue, qui a pour effet de me faire poser pied à terre et me faire perdre du temps. tant pis, sur cette spéciale, je l'ai niqué quand même (ma seule fierté du jour, j'ai le droit de me vanter, non ?). david de son côté termine la spéciale dans les rubalises, par excès de confiance sans doute. je finis au petit trot cette superbe trace et retrouve les copains pour l'ultime remontée vers la dernière étape que j'attends avec impatience...

Te volgen !

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endurotracks : la 4, fantasque trip !

Publié le par Taufflards Team

Bien. seb le 3ème étant désormais hors course, on apprendra plus tard dans la soirée que sa clavicule n'a pas tenu le choc face aux éléments (bon rétablissement mon ami !), nous n'étions plus que 6 à défendre les couleurs, tant bien que mal, du team.

je me retrouvais à essayer de rattraper les copains après avoir pris soin de laisser seb le 3ème entre les mains expertes des secouristes (que des hommes, tu penses d'un moment judicieux pour se blesser).

j'essayais de me faire violence pour grimper à un bon rythme. un concurrent me servit pendant quelques centaines de mètres de poisson-pilote. on dépassa seb le 2ème à la faveur d'une crevaison puis je lâchais mon compagnon d'échappée (pour une fois que je pouvais pourrir quelqu'un, j'allais pas m'en priver) et fondais (!) sur mon papounet. on terminait cette courte liaison roue dans roue.

quelques minutes d'attente, le timing mis en place par l'orga est très bon, un p'tit pipi (3 litres) passage par la case ravito (toujours pas grand chose à se mettre sous la dent, grrrr!). on devise entre taufflards, notamment au sujet du tracé de cette spéciale qui selon certains, va s'avérer...spécial. mon papounet, l'an dernier, y a laissé un poignet. et on s'inquiète surtout pour seb le 3ème qui n'avait pas l'air dans son assiette.

mon papounet nous conseille du haut de ses années d'expérience, de faire attention à ne pas nous louper car cela pourrait s'avérer fatal. nos supporters et supportrices sont là et nous encouragent gentiment avant le départ. Martine (papounette, quoi !) me dit quand vient mon tour, de faire attention à mes miches. je lui réponds que "t'inquiètes, je gère ! tu m'connais".

c'est parti ! j'appuie comme un..., comme un..., comme un,...bah, comme un naze sur les pédales. Martine me gueule : "Aller ! Vas-y ! Fonce !". Ah ! le "fonce" de la Martine me va droit au cœur et n'écoutant que mon courage, je me lance dans la bataille. je saute les premières marches, je vole au dessus des cailloux, j'enchaîne les virolos sans ralentir, je suis le vif-argent du vtt ! je ne vois plus les arbres autour de moi, qui tentent, les fumiers, de me mettre des bâtons dans les roues. j'attaque un virage relevé qui se resserre un peu. il y a du monde à cet endroit, dont une équipe de secouristes, venue pour apprécier les passages hauts en couleur et en styles. j'évite de peu de me ramasser dans une petite double et à la faveur d'une légère couche de gras due à la pluie de la nuit passée, me ramasse lamentablement devant tout ce petit monde ! quel spectacle ! quelle maîtrise dans la cascade ! une dame crie (ou peut être qu'elle se marre, je sais plus bien) ! je l'entend dire : "encore un taufflard! décidément, ils n'ont pas de chance !". tu parles, c'est juste qu'on n'a pas de talent, c'est tout ! m'entend-je lui répondre. je me relève, la hanche endolorie et le mollet mâché et reprend mes tribulations pathétiques de cycliste atrophié du jumeau.

à partir de ce moment, c'est la descente aux enfers. je me fais secouer la prune dans tous les sens! ça tabasse! ça essore! ça repasse! ça tord! ça pulvérise ! ça m'envoie d'un arbre à un autre, d'un trou à un autre, d'une marche à une autre. c'est sans fin et quand ça tombe, c'est pas du plantage fin dans de la motte de beurre. la moindre petite caillasse avec la fatigue et la répétition devient meurtrière pour les épaules et les bras. quelques marches aveugles m'obligent à mettre pied à terre. je ne tiens plus le cintre qu'avec difficulté. les crampes montent dans les bras quand mon moral, lui, ne connait aucun problème pour bien redescendre. la tête voudrait, mais...et le reste a des envies d'ailleurs. je me prends encore des tonnes de soubresauts en pleine gueule. je ne gère plus rien. David m'a depuis longtemps dépassé et ses poursuivants eux aussi m'ont bien mis la misère. j'ai un peu faim. tiens, salut Manu ! (ne pas penser au sandwich. ne pas penser au sandwich) je reste assez lucide cependant pour savoir que déjà 4 mecs m'ont déposé. je suis au 36è dessous, j'ai un pied dans la tombe et l'autre qui glisse. à la faveur d'une énième chute, je me rends compte que je suis mort. de fatigue ou de honte, j'en sais plus rien et je m'en fous. si je choppe le con qui m'a inscrit...

j'arrive en bas, tant mal que bien, soufflant, pestant, râlant, avec l'envie soudaine d'emplâtrer le premier qui me demandera comment ça c'est passé. ça c'est passé de commentaires ! c'est tout. je suis au désespoir, j'ai plus envie de rouler. faut encore remonter cette putain de liaison. j'en ai plein le sac ! ça m'énerve ! je pensais avoir touché le fond dans la spé 3, mais faut bien croire qu'il y avait un double fond. et la 2è couche est terrible. je veux laisser tomber. je savais que ça serait difficile pour ma pomme, mais là, c'est le pompon ! rien à en tirer ! RIDICULE ! y a pas d'autres mots. si, pitoyable, ça collerait pas mal aussi. un grand moment de mountain bike, y a pas à dire ! à montrer dans toutes les écoles de vtt avec la mention "ne pas reproduire !". remarquez bien que si je peux aider à faire que les générations futures progressent grâce à ma prestation, je veux bien. et rien que cette pensée, me redonne le moral.

je reprends la route, sur cette liaison qui nous a déjà bien mis à mal. je suis énervé d'avoir si mal roulé. on grimpe à un rythme lent, tentant de récupérer de nos efforts de relous, roulant par à-coups dans cette chaude atmosphère où nous proposons, je dois l'avouer un superbe spectacle. c'est en quelque sorte le show des relous de l'à-coups sur cette liaison dangereuse pour les organismes.

après quelques dizaines de mètres où nous avions choisi de continuer à pieds, je décide de remonter sur le vélo. JE SUIS VENU POUR FAIRE DU VELO, ALORS JE ROULE ! je dépasse petit à petit mes partenaires et rattrape olive et cyril. marco, le démon barbu, nous rattrape. je me colle à ses basques. joueur, il en remet une couche. je m'accroche et réussi à suivre le démoniaque sur une bonne distance puis sentant que cela pourrait nuire à la suite de mon programme, je calme le jeu et finit à petit rythme, tentant de récupérer, d'une part, un peu de souffle et, d'autre part, beaucoup de dignité.

nous voici arrivés au départ des spéciales 5 et 6. il y a beaucoup de monde et beaucoup d'attente aussi. j'en profite pour vider ma couche (3 litres). on discute de ci, de là. on mange un peu de ces fascinantes petites choses sensées nous redonner du peps' et empêcher les crampes. je m'enfile 2 tartines de machin truc à la framboise, bois un demi litre de flotte chaude (idéale pour un thé avec mémé) et patiente en discutant avec d'autres concurrents. l'ambiance est au beau fixe. le soleil est de sortie, la chaleur pas encore trop écrasante, mais visiblement tout le monde a besoin de récupérer un peu. c'est limite silencieux et surprenant. il ne manque plus qu'un monument à la mémoire de M. Stabilo et on dirait une commémo.

chez les Taufflards, on fait le bilan des chutes et autres gamelles. y en a pas trop finalement. j'ose à peine demander si tous ont mis pied à terre ici ou là. ça me rassure, certains avouent que oui. l'honneur est (presque) sauf. mais ça ne me rend pas plus fier que ça de ma prestation. y a encore du boulot (ici, j'éviterais toute mauvaise intervention du style "ça ressemble à du travail à la chêne, pour du boulot, etc, etc." mais le peu de dignité qui me reste, doit rester mienne).

bon, en attendant, c'est à mon tour de passer aux ordres. je plaisante encore un peu avec les starters et...et bien, faudra acheter le prochain numéro pour connaître ce que nous réserve cette épreuve magnifique, digne des plus belles épopées de la conquête de l'ouest...

A SEGUIRE !

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endurotracks, épisode de Troie, la chute de trop aaaahhhh !(la caduta di Troia)

Publié le par Taufflards Team

On en était là de nos pérégrinations matutinales, remontant lentement mais sûrement vers notre prochaine envolée, embardée serait plus exact, vélocipédique (j'aurai pu tenter de dire "en cyclopédique, mais je crains que ce soit le jeu de mots de trop...je ne souhaite nullement gâter la suite de ce récit. mon audience ne me le pardonnerait sans doute pas). tel Achille montant au front avec l'estomac dans les talons évidemment, vivi nous ouvrait la voie, répétant à qui voulait l'entendre que cette spéciale serait délicate à négocier en raison de la cassure du milieu qui s'annonçait particulièrement pénible pour nos petites constitutions. et nous, valeureux guerriers grecs, nous suivions, sur les talons d'Achille bien entendu, bien décidés à délivrer des griffes de l'infâme Pâris la belle et majestueuse Hélène...en réalité, à voir nos tronches on se croirait plus dans un épisode des Simpsons que dans des écrits de Giraudoux ou de Racine. en même temps, là où il y a des Simpsons, il y a de l’Homère.

bien, le temps passe vite et nous voilà remontant encore et encore. c'est que le début d'accord, mais si ça continue, ça va pas durer. on rejoint enfin la route qui mène au sommet du puy de sauvagnat. quelques centaines de mètres et on y est. je vais faire un petit tour, d'abord au pipiroom où je dépose encore 3 litres, puis au ravito, histoire de grignoter quelques menues bricoles, mais hélas (ou Hellas, pour rester dans le domaine du grec ancien), il ne nous est pas proposé un menu 4 étoiles. tant pis, j'en profite pour boire un peu d'eau, discutailler le bout de gras avec les jeunes qui font le service et je me dirige vers le départ de la 3.

c'est un sous bois de chênes et de hêtres, où il fait bon se reposer. la fraîcheur de l'endroit contraste avec la chaleur qui nous accablait il y a 2 minutes sur la liaison. on se prendrait à faire une petite sieste si le temps ne nous était compté. quelque part à la cime des arbres chantent les merles et les rossignols. un grillon, caché là dans les fougères ou sous un caillou, nous accompagne de son crin-crin strident. la lumière du soleil pénètre par endroits en rais fragiles et irréels. il fait bon et on rêverait que le temps s'arrête afin de profiter de l'instant. tout concoure à ce que l'on ne reparte plus afin de profiter de ces heures de quiétude sylvestre. tout à coup, le silence se fait. plus un bruit ne vient troubler l'ambiance bucolique du moment. le temps et l'espace ne font plus qu'un. un ange passe. même les oiseaux se sont tu pour mieux nous faire profiter de ce moment d'éternité. quelqu'un quelque part dans la file d'attente, innocemment lache une caisse...un ange trépasse.

dur retour à la réalité des choses. mon tour arrive. je m'avance, plaisante un peu avec les donneurs d'ordre. et c'est parti ! je manque m'étaler dès les premiers mètres, fidèle à ma dextérité. certains se marrent de me voir faire. comme je les comprends. je reprends le fil des choses tant bien que mal et fonce (!) vers le pierrier tant redouté. c'est pas grand chose mais d’entrée, je me rate et suis contraint de mettre un pied à terre. la suite ne vaut pas mieux. je passe en catastrophe le virage relevé en pierres, magnifique travail digne des temps anciens et continue mon trajet sur kaolin (le nom de cette spéciale) caha. une touchette ici sur cette souche, un frottis sur ce caillou qui me fait perdre encore du temps (et oui encore un frottis sans gain!), et me voilà déjà à la moitié du parcours. david m'a déjà rattrapé. j'arrive à la fameuse cassure où je vois david, l'autre, celui au poignet dans le formol qui me regarde et me fais signe que, non, non, c'est pas la peine d'y aller, en secouant la tête et en faisant la moue.

ça va, j'ai compris. tu ne veux pas que je prenne des risques et que j'abime le vélo de cyril, c'est ça ? pas de problème, je prends l'échappatoire, mais faudra pas me dire après coup que je ne progresse pas. je surmonte ma frustration et m'embarque dans l'échappatoire où je manque par 2 fois de me vautrer, fidèle à mes capacités techniques. david m'emboite le pas. on dirait un convoi ferroviaire. c'est un peu notre passage en vos trains (écrivain, scénariste. ouais, ok; celui-là il vient de loin, mais c'est un hommage à Mister Love qui est encore en convalescence. bon courage, Karim !).

david me double (je le laisse passer, surtout) et je tente d'accrocher sa roue. j'y parviens sur quelques dizaines de mètres, jusqu'à ce que 2 concurrents me rattrapent et klaxonnent pour que je les laisse passer. beau joueur, je m'exécute bien que la trace soit très étroite et sinueuse et j'en perds le contact avec david. je finis à la rue, comme d'habitude et rallie l'arrivée sur un rythme plus proche de l'escargot apoplectique que du fantassin grec de retour de Troie et qui voit que la porte de sa maison est ouverte dans l'attente du retour du héros. prépare- toi ma fille, ça va être ta fête.

à l'arrivée, je constate que seb 3 est au plus mal. suite à une chute dans la cassure, il se tient l'épaule et nous fait comprendre que la suite va être compromise pour lui.

suspens, suspens, quand tu nous tiens (je vous sens frissonner d'effroi à cet instant)...mais que nous réserve la suite de cette épopée magnifique ? sais pas, mais ça va être vachement bien.

Die Folge in nächst Episode !

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endurotracks, chapter 2: l'aidant de l'amer

Publié le par Taufflards Team

Nous avons laissé notre Héros à l'arrivée de la spéciale 1 avec un bruit dans la cassette, juste un bruit doux, les dents qui grincent et le moral au plus bas. son dérailleur ayant eu la riche idée de le planter dès les premiers mètres, notre valeureux con battant abattu osa braver le risque d'une panne rédhibitoire et tenta une remontée fulgurante mais néanmoins vaine sur ses compagnons de déroute, profitant du fait que la liaison étant très pentue, il aurait pu en appuyant un peu sur les pédales, reprendre les quelques dizaines de mètres le séparant de ses valeureux amis afin de pouvoir avec eux partager sa peine et son courroux (coucou ! aurait dit pierre desproges) et se plaindre comme de juste d'une telle avanie, en vrai martyre de la pédale qu'il était.

mais QUE DALLE ! ce putain de dérailleur n'entendait en faire qu'à sa tête et la remontée de la liaison se fit, comme de par hasard et sans la moindre hésitation, à pinces, monseigneur.

on retrouve donc notre héros, écumant de rage et suant dru, au départ de la spéciale 2 (petit aparté à cette heure où le paroxysme n'est pas encore atteint, non plus que le climax de la journée, je m'étonne encore que personne n'ait osé appelé une spéciale, K...je vous laisse digérer la chose et m'en retourne à mon récit dont il me semble que beaucoup d'entre vous en attendent avec beaucoup d'impatience d'en voir le bout. soit parce que la qualité intrinsèque de l'écrit n'a d'égal à ce jour que les épopées Homériennes ce qui rend le récit encore plus attrayant, soit que ça vous gonfle prodigieusement et que vous n'allez pas tarder à aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte ou la prose plus digeste !).

or donc, le malheureux héros (vous pouvez ici faire la liaison, au diable les conventions, ça rend le récit plus amusant et ça colle tellement au personnage), se retrouve donc au départ de la spéciale 2 avec un dérailleur en vrac, de même que son moral, qui plus est, tout gonflé d'amertume.

c'est ici que le titre de ce deuxième épisode prend tout son sens, (rendez-vous compte, on attaque le cinquième paragraphe et il ne s'est toujours rien passé. c'est prodigieux !), puisque Marco, le démon de Guéret, le Barberousse de la bicyclette, le légionnaire étrange, cornu comme de juste façon publicité Charal, qui passait par là, non par hasard mais parce que lui aussi s’apprêtait à prendre le départ de cette deuxième spéciale, vint à proposer son aide à notre amer ami. diagnostique, verdict (juste épais le verdict !), réparation expresse et voilà-t-y pas que c'est bon, c'est ok, sébast', (ça y est les quarantenaires et plus ? vous l'avez en tête cette chanson de merde ? c'est parti pour une journée, elle va pas vous lâcher...) la vis de butée est détordue, remise à sa place au cours d'une opération sensible et délicate et que tout est paré pour la suite des événements. et merde ! va falloir continuer !

j'en profite pour remercier chaleureusement l'ami Marco sans qui ma journée aurait pris fin assez rapidement en ce jour glorieux où le soleil commençait à montrer le bout du museau et où mon moral, mis à mal par le matériel, reprenait du poil de carotte (ça veut rien dire, mais, bien raconté, ça peut être amusant).

je fais à nouveau une pause pipi et trois litres plus tard je réintègre la file d'attente. déjà mon numéro est appelé. le 46. ma chère et tendre, née dans le département portant ledit numéro, m'avait assuré que cela allait me porter chance. la preuve que la numérologie, c'est de la grosse connerie en barres ou alors les dérailleurs ne sont que très peu sensibles à ce genre de matières scientifiques.

bon, à mon tour, j'y pète, regonflé à bloc. j'évite le saut, faire le saut c'est pas mon genre et j'enquille les premiers virages. ça passe pas mal quand on connait mon niveau. j'ai fait 50 mètres sans dérailler, ça progresse. j'arrive devant notre fan club (je les cite, ils l'ont bien mérité. ils nous ont supportés toute cette journée). il y a là Pat notre président, l'homme qui dans la mousse, tâche. il y a Martine (aujourd'hui, l'histoire, c'est martine au vélo), Léti (pas l'abominable homme des neiges, que non), Sandra (et sans couverture non plus), Leila (et bien là) ainsi que notre bras cassé du jour, David et son poignet en plâtre. que du beau monde, quoi !

je passe donc devant eux, sans un regard, fier et dédaigneux et j'entends Pat qui dit aux autres dans un murmure: "ça y est, il l'a en main" (il parle du vélo, bien entendu). fier de montrer que, au bout du compte je ne suis pas si nul que ça et que quand je veux je maîtrise, j'en remets une couche, accélère, passe allègrement une petite marche, enchaîne un pif-paf-pouf et me retrouve, à la faveur d'un étranglement digne d'une prise de catch de Hulk Hogan, dans une situation critique qui me voit contraint encore une fois d'admettre que la machine est plus forte que moi, de même que la nature qui visiblement veut me faire payer le fait d'avoir racheter un diesel au lieu d'une voiture électrique. je me retrouve donc à terre, quand on aime sa terre natale, on est prêt à tout, pour la deuxième fois aujourd'hui en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "supercalifragilisticexpialidocious". c'est dire ! et l'autre qui disait que je l'avais en main. y a pas à dire c'est un connaisseur. à défaut d'en faire le plein, j'en ricane d'aisance. je me relève et je me rebouscule, mais je ne me réveille pas, comme d'habitude. je termine néanmoins cette section avec moins de difficultés. je vais même jusqu'à reprendre du temps sur david qui a chut, l'effronté, juste à l'endroit où notre fanclub prenait des photos.

la fin de la spéciale est un toboggan, où les virages relevés sont nombreux et très amusants. il y a quelques cassures qui ne m'émeuvent pas plus que ça et c'est avec le sourire que je termine cette spéciale qui au final, s'est plutôt bien passé malgré cette chute du début, alors que, dans tout bon récit à suspens, la chute, normalement c'est à la fin.

on se regroupe entre taufflards et on commence la transhumance des bestiaux vers notre prochaine destination. chemin faisant, Vivi, notre patriarche dénué (jeu de mots !) de sens commun mais qui a néanmoins pris le temps de reconnaître le parcours la veille, nous indique que la spé 3 est un peu mieux mais avec une cassure assez prononcée en plein milieu. je me méfie, en général, où il y a mieux, j'sais que c'est pire, et c'est avec une certaine appréhension que je remonte tout doucement, on a largement le temps avant notre prochain départ, vers la spéciale 3...

mais que va-t-il donc se passer ? comment notre héros va-t-il aborder cette section 3 ? aura-t-il suffisamment de courage et de volonté afin de mater la pente ? son vélo lui refera-t-il le coup de la panne ? comme dirait l'autre, la suite au prochain numéro...

Continuarà !

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enduro tracks, enduro d'cracks !

Publié le par Taufflards Team

By popular request of my friend Medhi, here is coming my report (i hope short it'll be) about this wonderful event that occured yesterday in this fabulous area located nearby La Jonchère, the singletrack mountain bike park (sorry buddy, but as my english is not perfect and by the fact that not everyone can simply read (and i'm not talking about money, money !) english, i've got to go on in french, as much as possible in an understandable french. (thank you for your complimentary and for the job you've done yesterday. big up, bro !).

now, open the fridge, pick up a booze, take a chair, here we go !

Voici quelques semaines, certains de mes imbéciles de partenaires relançaient l'idée saugrenue et complètement dénuée de sens, pour qui possède encore un peu de sens commun, de se lancer pour la 2ème année consécutive à l'assaut des pentes du puy de sauvagnat, sis sur la commune de La Jonchère à l'occasion de la 2ème édition de l'endurotracks organisée par nos amis de Singletracks Asso.

Ayant oublié à quel point cela avait été difficile pour ma pomme l'an passé en raison d'un manque évident de condition physique, mais aussi et surtout d'un flagrant défaut de bagage technique, je me lançais encore une fois bêtement dans l'aventure.

Cette année ma préparation physique à base de sorties d'une intensité rare, agrémentée de séances techniques rarement intenses ma permis d'aller au bout sans vomir. Ce qui ne fut pas le cas quelques minutes avant le départ où je manquais dégobiller mon p'tit déj' sur les pompes des copains. Les esprits chagrins ne manquèrent pas de me faire remarquer que le stress commençait à faire son oeuvre (stress, mon cul, oui. j'ai avalé un moustique gros comme un hérisson. c'est les piquants qui passent pas !). bref, physiquement, je me sentais pas trop mal pour une fois, le fait de n'avoir pas joué à ce sport de cons qu'est le football depuis 2 semaines devait sans doute y être pour quelque chose (je dis "sport de cons", je sais de quoi je parle, j'ai joué pendant 25 ans ! j'ai une bonne base !).

Donc, rendez-vous était pris pour le 17 mai, 8h15 pétantes et des brouettes en haut du site.

Dernière petite sortie de préparation (!) le jeudi précédent afin de rester dans l'ambiance et là, c'est le drame. En lavant le vélo, je voulais que ça brille, y a que comme ça que je peux éblouir les gens, je m'aperçois que celui-ci n'a rien trouvé de mieux que de se suicider à petit feu en se faisant une fissure sur la base gauche, de là, jusque là. Du coup, patatras, à l'eau la sortie sur l'enduro. en catastrophe, je contact Charp, président du Singletracks asso et PDG du Mountain Bike Zone shop afin de voir s'il n'aurait pas un vélo en location à me fournir. Pas de réponse, la haine ! je vais devoir laisser tomber, à mon grand regret, moral à zéro.

je contacte Cyril pour le prévenir que je ne serais pas au rendez-vous à cause que, et, là, miracle, il me dit qu'il a un vélo à me prêter. l'espoir renait. on se voit le lendemain à l'AG du club (au fait, j'en profite pour signaler que le Taufflard Team n'est plus situé à Pageas, mais a migré vers la commune de Les Cars. l'annonce officielle devrait être faite rapidement sous réserve d'acceptation de la mairie d'accueil bien entendu) et j'embarque le vélo (un superbe Foxy, avec BOS en 160 et tout l'équipement qui va bien !). j'ose à peine monter dessus tellement il est différent de mon pauv' BH (et beaucoup plus propre aussi). petite sortie le samedi matin afin de régler le bike à ma main dans la mesure du possible et de se familiariser un peu avec l'objet puis, zou ! c'est parti !

Dimanche matin 17 mai 2015, 3h du mat'. et merde, c'est un peu tôt pour se lever. encore trois bonnes heures de sommeil, histoire d'être frais, faut donc se rendormir. ce que je fis à 6h15.

6h20, le réveil sonne ! saleté de réveil de m.... ! pourquoi ? POURQUOI ? pour aller se foutre la tronche en biais dans un sapin ou sur un rocher, tiens ! c'te question. je saute du lit, je saute dans mon short, je saute la moitié du p'tit déj', je saute dans la bagnole, je saute de joie à l'idée de retrouver les copains, je saute sur un faisan qui traversait la route, je saute d'un virage à l'autre. vous l'aurez constaté, je suis très saut en ce 17 mai grisâtre.

Arrivé chez Cyril, on embarque les bikes. Seb 3 nous a rejoint (il n'a pas de vélo d'enduro, alors David, blessé à l'enduro d'Accous, un poignet dans le formol, généreusement, le loufiat, lui a prêté son De Vinci. ça aura son importance,vous verrez). on file alors vers notre destin.

50 minutes plus tard, on est dans la montagne. le brouillard s'est posé sur le puy et on a du mal à distinguer les arbres sur la pente. on a froid. on grelotte. ça sent la pluie et l'angoisse. le vent frais nous saisi et l'on se plaint de s'être levé si tôt pour venir se les cailler menu dans cet endroit lugubre. il y a des sapins à perte de vue, quelques hêtres centenaires. des chênes aussi nous regardent de toute leur hauteur. et nous comme des glands, on se les gèle dans ce paysage tristounet qui à première vue, n'a d'intérêt que parce qu'il y a de la pente, partout. et pis c'est tout.

On s'approche du départ afin de récupérer les plaques. on n'a pas fait 50 mètres que déjà on est mis à contribution. un jeune garçon qui attendait sagement sa maman dans sa voiture, a constaté que le véhicule, garé dans une pente, recule tout doucement et s'approche dangereusement de la voiture garée derrière lui. pendant que, n'écoutant que mon courage, je me jette sous le X3 (putain, c'est lourd ces caisses là !) pour le retenir, seb 3 s'en va chercher un caillou pour caler la roue. ce qu'il fait avec bravoure. je monte dans la voiture et constate que le frein à main n'est pas super serré pourtant il y a bien une vitesse d'engagée, mais c'est la marche arrière ! pas de commentaire, on constatera seulement que même lorsqu'elles ne sont pas au volant, les femmes sont dangereuses en voiture ! (désolé, Nathalie, je pouvais pas ne pas la faire).

bon, on est venu pour faire du vélo, ou pas ? on s'approche du lieu de départ. comme c'est beau tous ces gens en habits fluo ! on dirait une convention de Stabilo boss. y a du rouge, du bleu, du vert, du jaune (encore que, le jaune est-ce beau ?). c'est magnifique !

On boit un café pour se réchauffer, on discute de droite et de gauche avec d'autres concurrents qu'on a plaisir à retrouver, on reçoit encore plein de compliments au sujet de notre enduro (merci les amis, ça fait chaud au cœur!) et on se fait littéralement attaqué par une myriades de moustiques vengeurs et affamés qui n'hésitent à se jeter sur nous pour nous piquer jusqu'au trognon. Etant allergiques à leurs piqûres et ayant prévu le coup, j'ai revêtu des chaussettes longues, mes genouillères et un short long, un t-shirt long , des gants longs. sur ma droite, je vois même un Christophe en col long.

ça y est le briefing à lieu. Charp est au point, il bafouille à peine (le froid sans doute, l'émotion sûrement). face à lui, tout un tas d'individus bariolés ponctue ses paroles de gestes amples et répétés, qui d'une tarte dans la gueule de son voisin, qui d'un vengeur revers de main sur le nez du copain religieusement pendu aux lèvres du maître de cérémonie, tentant de trucider par amour du génocide culicidaire ces saloperies volantes et sanguinaires qui ne cessent de nous assaillir de fracassantes et vrombissantes attaques dardées de venimeuses intentions.

quelques minutes nous séparent maintenant du départ sur la spéciale 1. on part s'échauffer. je manque donc de gerber sur les pompes de mes acolytes comme dit plus haut. je tente une petite descente dans de la caillasse; c'est une première pour moi avec le foxy. ça m'a l'air confortable. il va me falloir du temps sans doute pour m'habituer à ses réactions, mais pas autant que lui pour s'adapter aux miennes. je remonte vers le lieu de départ et prend ma place dans la file d'attente de la spé 1. une p'tite pause pipi s'impose. 3 litres plus tard, je réintègre la file et sent le palpitant qui commence à vouloir sortir de sa cage. c'est rien, c'est du bon stress, ça ! les copains sont déjà partis. dans 30 secondes ça sera à moi. j'oublie de vérifier, c'est dire à quel point je suis sérieux et concentré, que la selle est baissée et que je suis sur un développement adéquat. j'ai à ce moment une pensée pour Andrew mon voisin anglais qui me disait hier encore après quelques litres de bière tiède "and for the victory, you go !)

compte à rebours et c'est parti. doucement quand même, je suis pas chaud. la selle est trop haute, je tente de la baisser, je rate le bouton, je recommence. dans le même temps, je constate que je mouline trop, j'essaye donc de descendre quelques rapports. j'aborde un premier pierrier, tout bête, tout simple. je ralentis légèrement, j'engage dans la caillasse, je relance et là, RIEN ! ça n'avance plus. ça tourne dans le vide. un gars me crie "le dérailleur ! le dérailleur !". je m'arrête pour constater les dégâts. David venu en spectateur me crie que ça commence bien. effectivement, j'ai pas fait 50 mètres ! mes chances d'être sur le podium Taufflard viennent de partir en fumée (ou en vrille, c'est comme on veut). j'essaie de remettre la chaine. ça merdoit. une fois, 2 fois. enfin, je repars. sur un rythme merdeux. je me fais brasser dans tous les obstacles. pourtant la trace est plutôt facile. rien à faire, je suis pas dedans. je tente de me faire violence, je prends un peu de vitesse et BLAM ! première embrassade avec mère nature, en la personne d'un chêne pédonculé (c'est pas un gros mot !). je repars,...pas. Le cintre se trouve maintenant parallèle à la roue. faut redresser, y a pas. ça risque d'être chaud pour finir comme ça. je reperds encore du temps à redresser la barre et repars dans ma folle dérive la mort dans l'âme, plus brassé qu'un yahourt bulgare. enfin, c'est l'arrivée de cette spéciale. derrière moi, ça bouchonne. on se retrouve à 4 au même moment sur la ligne ! le dernier du troupeau gueule comme un veau pour qu'on le laisse passer. y a pas la place, où veux-tu qu'on aille ? je me pousse au plus loin et finit cette spéciale à pieds. ça commence bien sur cette spéciale. j'ai déjà pris au moins 15 minutes dans la vue par les copains ! furax, je tente de repartir sur la liaison mais le dérailleur grince des dents, syndrome de bruxisme ou défaut de réglage ? vous en saurez plus lors du prochain épisode.

TO BE CONTINUED

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LES PHOTOS

Publié le par Taufflards Team

Publié dans ENDURO

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RESULTATS ENDURO DES TAUFFLARDS #5

Publié le par Taufflards Team

LE PODIUM SCRATCH 2015
LE PODIUM SCRATCH 2015

#1 THOMAS BLONDEAU / CROSSROADS RACING (au centre)

#2 Cédric LACASTE / ACCOUS VTT - TEAM HAIBIKE (à gauche)

#3 Clément CAZAUBON / ACCOUS VTT (2ème à gauche)

#4 Loïc LACASTE / ACCOUS VTT - TEAM HAIBIKE (2ème à droite)

#5 Louis JEANDEL / MONNTAINBIKE ZONE ENDURO TEAM (à droite)

Encore une fois merci à tous nos partenaires, Mountainbike Zone, Spad Zone, Sobre, Probikeshop, ERDF Limousin, le Conseil Départemental de la Haute-Vienne, la région Limousin, la communauté de communes des Monts de Châlus et bien sür la Commune de Les Cars qui nous soutient depuis le début.

Un grand merci également à tous les propriétaires qui nous permettent de passer sur leur propriétés.

CLASSEMENTS:

SCRATCH

FEMININES

H40

H20

Jeunes

Les SR à venir très vite.

Les photos dès que nous aurons fait les tris.

Publié dans ENDURO

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"Spéciales Tauffs 5.0"

Publié le par Taufflards Team

voilà qui est terminé. après quelques mois de travail acharné, la 5è édition de notre petit enduro artisanal est passée comme un souffle.

le Taufflard Team tenait encore à vous remercier d'avoir fait le déplacement et surtout à vous remercier pour votre état d'esprit irréprochable tout au long de la journée, quelles qu'aient été les situations.

nous en profitons pour remercier à nouveau tous nos partenaires publics et privés ainsi que les propriétaires chez qui nous avons pu tracer les spéciales.

les résultats devraient être disponibles ici-même dans quelques jours.

les photos prises par les membres de l'asso seront visibles bientôt. si vous avez des photos et vidéos que vous souhaitez partager, n'hésitez pas à nous les transmettre.

merci encore à toutes et tous ! à l'année prochaine !

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DERNIERE MISE A JOUR DE LA LISTE DES INSCRITS DANS L'ORDE DE DEPART

Publié le par Taufflards Team

Et voici la toute dernière mise à jour de la liste de départ suite à quelques désistements.

LISTE DES INSCRITS DANS L'ORDRE DE DEPART

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